Quand un patron décide de moins décider

C’est l’histoire d’un patron… d’un décideur qui a introduit une révolution dans son entreprise ; qui prit conscience qu’il allait devoir tout changer pour que son entreprise de services informatiques reste dans la course. C’est l’histoire des « transformeurs », qui n’attendaient que le droit de voir plus loin et plus large pour leur entreprise, et embarquer les « attentistes » avec eux, quitte à laisser les « âmes perdues » sur le quai de la gare.

Pour Vineet Nayar, patron de HCLT, tout commence par un travail sur soi, une recherche d’objectivité, pour savoir. Savoir, première exigence de la responsabilité, savoir vraiment quelle était la situation de départ, ce que Vineet Nayar appelle « le point A ».

Ensuite, une intuition d’un idéal « point B », objectif à atteindre. Et pour transformer ce point B en un objectif réel et non seulement une idée, des heures de travail avec les salariés de l’entreprise, à tous niveaux hiérarchiques.

Pour cela, le leitmotiv sera de faire grandir la place donnée à la « zone de création de valeur » : cette fraction de l’entreprise au plus proche du monde extérieur, du client, cette zone qui ‘sent le monde’ par tous les pores de sa peau. Vineet Nayar propose de la mettre au cœur de l’entreprise, quitte à inverser la pyramide organisationnelle, bouleversement qui touche les enjeux de responsabilité, d’influence, de transparence, d’innovation et de motivation, et même de stratégie.

Ainsi, le moyen d’une innovation ajustée à ce monde qui change si vite, c’est de faire ‘descendre’ un maximum de décisions et responsabilités dans l’échelle de l’entreprise, et de nourrir les décisions stratégiques par la clairvoyance de la zone de création de valeur. Pour cela, Vineet Nayar mettra en place de nombreux outils, de la transparence de l’information en interne, même stratégique, à l’évaluation des managers par les salariés, en passant par un forum participatif de grande ampleur.

Et l’on voyage, à ses côtés, où il partage ses doutes, ses rencontres avec les « oui, mais… » -le plus souvent recevables-. Où il explique les effets inattendus des outils mis en place, plus efficaces finalement à bousculer l’organisation par le message qu’ils véhiculent –employees first- que par eux-mêmes. Où l’on comprend que l’attention aux réticences ne paralyse pas quand elle se confronte à une sincère envie d’aller de l’avant, et que la meilleure antidote aux craintes des uns et des autres est l’engagement personnel du porteur de changement.

Vineet Nayar – Les employés d’abord, les clients ensuite

publié en français aux éditions Diateino

http://www.employeesfirstbook.com/